Propriétaire-Manager : Jean LUCK
Entraîneur : Jean-Luc DERSOIR
Etalonnier : Vincent GAULTIER
Faire pousser sa propre graine. Voilà son rêve.
Prenez de la bonne terre du Calvados, laissez la pluie touiller les brins d'herbe, et la
petite graine poussera à son aise.
Mais, il faut être patient. En bon jardinier, Jean LUCK n'est pas pressé.
Depuis déjà vingt ans, il investit dans les chevaux, alors les caprices du temps, pensez-donc, i1 connaît.
Cinquante hectares acquis avec les bâtiments, puis vingt cinq autres par-ci, douze autres par là,
aujourd'hui le haras de la Barbotière s'étale sur 150 hectares d'un seul tenant.
Une petite vallée à lui tout seul, où chaque fossé, chaque talus a été revu et corrigé par les soins du patron.
Imaginer, concevoir, réaliser, trois mots qui pourraient être à l'enseigne du haras.
Parce qu'avant d'être éleveur, Jean LUCK est un bâtisseur.
Il aime les projets et s'en donne les moyens.
Bien heureusement, l'entreprise Strasbourgeoise LUCK et Fils, leader de l'étiquette autocollante en France, se porte à merveille.
Les 152 locataires du haras sont bien placés pour en témoigner.
Ici, ils ont tout. A entendre Jean LUCK, la Barbotière ne pouvait pas être autrement.
Un modèle du genre. Paddocks de 2.000 m2 minimum avec abris, cela va de soi, avec boxes parfois,
mais toujours équipés d'abreuvoirs automatiques, antigel évidemment.
Sans oublier les nombreux herbages entourés de solides traverses de chêne,
les poulinières ne doivent plus savoir où commence et où finit leur territoire.
Côtés bâtiments, on trouve, à l'est, le quartier des mères, au centre, près du manoir,
le cottage des étalons et, enfin, à 1'ouest le quartier des jeunes, en phase de débourrage ou de préparation aux qualifications.
Après trois bons quarts d'heure de traversée en long, en large et en travers sur le site,
Jean LUCK fait le tour du dernier bâtiment celui des jeunes, installé à bon escient au sommet d'une butte.
Vue plongeante sur la piste : mille mètres d'anneau en sable, avec au centre un huit en terre pour la promenade,
l'ensemble étant bien caché par une épaisse haie de thuyas.
"Vous comprenez, les jeunes chevaux ont besoin de concentration et de calme pour travailler.
Cette haie a le double avantage de les canaliser en formant un espèce de long couloir,
et aussi les abriter du vent."
Bref, les chers petits sont traités comme des princes.
Justement, les voici qui rentrent. Jean LUCK arrête un instant son regard sur une certaine Hurricala Jiel,
la propre soeur de Blizzard de Jiel. " Tout va bien, monsieur, elle progresse, on en fera une borne. "
Lui, c'est Vincent GAULTIER, l'homme de confiance.
Et fidèle de surcroît, puisque, depuis dix ans, il travaille pour l'écurie LUCK. " J'ai passé deux dans notre établissement de
Strasbourg, mais ma Normandie me manquait."
Alors, avec la création du haras, Vincent GAULTIER était tout désigné.
Il a débourré
AKTAIOS DE JIEL
(2.827.900 F de gains,8 victoires) par Jiosco et Eva la Reine, puis a vu naître
BLIZZARD DE JIEL
(9 victoires, record de 1'14''4 sur 2100 mètres, et 1.906.800 F de gains).