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Ce sport opposant deux équipes de six joueurs, il se pratique avec des sortes de battes analogues à des raquettes qui servent à projeter une balle dans le but adverse.
Ce sport s'est perpétué au Japon jusqu'à nos jours, bien qu'il se soit éteint en Chine. Chaque équipe possède plusieurs balles, pesant à peine plus de 30 g. Le but est une ouverture d'un mètre de diamètre, pratiquée dans un mur de bois. Le terrain de jeu est réduit.
Ce jeu équestre argentin avait pour enjeu la possession d'un
canard, pato en espagnol. Avant le début de la partie, un canard
était cousu dans un morceau de cuir ou enfermé dans un panier
en osier. Jeté en l'air sur la place du village au-dessus des
participants à cheval, ceux-ci (levaient s'en emparer, galoper
vers la maison de leur belle, et déposer leur trophée sur le
seuil. Ce pato pouvait être l'enjeu de deux équipes rivales.
Tous les coups étaient permis, développant un jeu brutal dès
le XVII' siècle. Interdit en 1882 du fait de sa rudesse, il
réapparu en 1937, niais cette fois, réglementé.
Désormais deux équipes de quatre cavaliers s'affrontent sur une
aire large de 90 m et longue de 200. Le pato est désormais un
ballon plein pesant 1250 g et doté de six prises ou anses. Ce
ballon doit être jeté dans la corbeille ou le but adverse. Une
partie comprend six périodes de huit minutes chacune, séparées
par cinq minutes d'intervalle pour changer de chevaux. Une partie
demande trois à quatre chevaux par joueur.
Jeu d'équipe analogue au pato argentin. Il consiste à lancer une peau de mouton bourrée de paille dans un cercle suspendu à un mât, but de l'équipe adverse.
Même jeu que le pato argentin à une variante près. Pour ramasser la balle pourvue de anses, les joueurs en équipes de trois, s'aident d'une canne à bout recourbé qui pend le long de l'épaule droite du cheval, attachée par un élastique, à la selle ou à lu ceinture du cavalier. Les buts sont constitués par des cercles de 1,25 m de diamètre fixés sur (les poteaux de 2 ni (le haut, et le jeu consiste à lancer la balle dans le panier adverse.
Dangereux et violent, ce jeu est encore pratiqué en Afghanistan, hérité des peuples de race turque de l'Asie Centrale. Le buz kachi, terme afghan qui signifie arrache-chèvre, oppose des équipes de cavaliers. L'enjeu est une peau de chèvre bourrée de sable, recousue, puis mise a tremper toute une nuit. Le matin, la dépouille pesant 30 à 40 kg, est transportée sur le lieu de la rencontre, le hallal ou " cercle de la justice ". Le jeu consiste à s'emparer, sans descendre de selle, du buz, à contourner deux poteaux formant des repères et gagner à nouveau le hallal sans lâcher la dépouille. A partir de ce moment tous les moyens sont bons pour faire lâcher prise au tchopendo porteur.
C'est une sorte de football à cheval, qui se joue en Russie et aux Pays-Bas, avec un ballon géant d'1,20 m (le diamètre que les chevaux poussent du poitrail dans les buts, sans que les cavaliers puissent le toucher avec le pied ou la main.
HORSE-BALL LAVAUZELLE-SPORT
Jean-Paul et Bernard DEPONS
Il existe plusieurs disciplines bien distinctes à la base du travail du bétail : cutting, calf ropping, pole bending, reining, barrel racing, western pleasure, etc.
Association française du quater-horse : 1 rue du lieutenant Alexandre, 51490 Epoye. Tél : (16) 26 48 92 61
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Sport collectif très spectaculaire se joue par équipes de 4,
sur un terrain clos de 65 m x 25 en moyenne. L'objectif est de
ramasser, de se passer, et de mettre dans un filet du type basket
un ballon pourvu de six anses en cuir, le tout sans jamais
descendre de cheval. Les matches se déroulent en deux manches de
10 mn, interrompues par une mi-temps de 3 mn.
Pour ramasser le ballon et le passer à un coéquipier, les
cavaliers sont obligés de se mettre dans des situations très périlleuses.
Leurs étriers sont reliés par une lanière en cuir qui passe
sous le ventre du cheval, leur permettant ainsi de se pencher
jusqu'au sol en conservant un minimum de points de contact. Les
chevaux les plus adaptés à ce jeu sont en général de taille
petite ou moyenne, énergiques, résistants, réactifs, et soumis
à un entraînement très strict. C'est sans doute l'activité
équestre qui remporte le plus de succès auprès du public.
Facile d'accès. De plus en plus de centres intègrent le
horse-ball dans leur enseignement, à tout niveau d'âge, et créent
leur propre équipe. Nombreuses sorties possibles en championnats
et rencontres inter-clubs sans se ruiner : la cavalerie de club
fait très bien l'affaire, les seuls achats de base étant le
casque, la sangle de ramassage et les protections (genouillère,
protège-tibia, etc).
DNSE ou Horse-ball Expansion au : (1) 57 49 33 81.
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Issu également du tourisme équestre, le raid d'endurance est
une épreuve sportive d'extérieur se courant au chronomètre sur
un itinéraire imposé. Selon le niveau des épreuves, la
distance à parcourir est de 20 km, 40 km, 60 km, 90 km, 130 km
ou 160 km en une journée, ou encore de deux fois 100 km en deux
jours. Des contrôles vétérinaires très stricts sont prévus
tout au long du parcours. Il appartient au cavalier de se
préparer Physiquement et psychologiquement, tout en menant à
bien un entraînement minutieux pour que son cheval n'atteigne
pas les limites le jour de l'épreuve. La pratique de l'endurance
nécessite une connaissance précise de la physiologie du cheval,
de son alimentation, ainsi que des soins à lui apporter aussi
bien à l'entraînement, durant l'épreuve elle-même que lors des
périodes de repos. Le cheval d'endurance se recrute parmi toutes
les races, mais les petits modèles s'avèrent les plus adaptés
à la discipline. Le montant des engagements se situe entre 70 et
620 F, les gains éventuels restant à l'appréciation des
comités organisateurs.
Plus facile a' pratiquer dans certaines régions que d'autres.
Midi, Bretagne, Bourgogne et île de France disposent d'un
réservoir important de clubs pratiquant cette discipline,
accessible à tout cavalier dé. brouillé et tout cheval de club
en bonne condition physique (épreuves pour novices sur 20 et 40
km). Un casque léger et de bonnes chaussures de marche sont les
seuls investissements de base indispensables. Selle spécifique
et équipement plus complet peuvent attendre une véritable
motivation.
DNSE, tél. (1) 53 67 43 00 ; fax: (1) 53 67 43 45. Ou ligues régionales ou CNREE, tél.: (16) 49 75 08 39.
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Cette discipline, assimilée au saut d'obstacles a été
importée des Etats-Unis où elle constitue la hase
incontournable de tout apprentissage. et fait en France l'objet
de réunions de plus en plus fréquentes. Cette discipline à
part entière développe chez le cavalier le souci l'élégance,
de la précision et de la sobriété. Les épreuves, ouvertes a
tous titulaires d'une licence saut d'obstacles. sont réparties
en deux catégories "Style et technique du cheval", se déroulant
sur des parcours très coulants et aux profils variés, mais de
faible hauteur. Comme son nom l'indique, la catégorie intitulée
"Style et technique du cavalier" met l'accent sur
l'attitude générale du cavalier et la manière dont il utilise
ses aides pour négocier un parcours lui aussi de faible hauteur.
au cours duquel sont imposés des contrats de foulées à
l'intérieur des lignes. des transitions d'allure, et parfois des
changements de pied au galop. La présentation du couple sera
également notée dans les deux séries. Le hunter est une
équitation ouverte à tous, dans la mesure où elle met
davantage l'accent sur la pratique que sur la performance. Il
n'est donc pas nécessaire de disposer d'un crack de concours
hippique, ni de faire preuve de qualités sportives
exceptionnelles.
Du saut d'obstacles sur petites barres, plus accessible au
cavalier moyen que le jumping car cela demande moins de capacités
physiques au cheval et de technique acrobatique au cavalier. Les
clubs offrant un enseignement spécialisé ne sont pas encore
légion.
DNSE, tél. : (1) 53 67 43 00; fax : (1) 53 67 43 45.
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Depuis 1969, l'organisation d'épreuves sportives a d'une
certaine manière remis à l'honneur cette tradition séculaire de
l'attelage. On pratique aujourd'hui l'attelage tant avec des
poneys qu'avec des chevaux. Il n'est pas nécessaire d'être
cavalier pour atteler, et aucune limite d'âge ne s'oppose à sa
pratique, tout au moins en tant qu'accompagnateur.
Quant à la compétition, elle se pratique avec un, deux ou
quatre chevaux ou poneys, et comporte plusieurs phases alliant à
la fois élégance, précision et endurance. Première étape,
l'épreuve de présentation, lors de laquelle l'équipage sera
examiné dans le moindre détail. Vient ensuite la reprise de
dressage, enchaînement de figures imposées, suivie du marathon,
parcours d'endurance émaillé d'obstacles naturels à boucler
dans un temps limite. Dernière phase, la maniabilité, au cours
de laquelle l'attelage sera jugé sur la précision de ses
demandes, et l'adresse dont il fait preuve pour enchaîner un
parcours composé de portes, pontons et autres chicanes. Le coût
moyen d'un harnais et d'une voiture représente au minimum 15 000
F.
Pas facile de trouver une école spécialisée (peu nombreuses et
pas toutes crédibles) pour apprendre l'art du menage et se faire
la main en petites compétitions à moindres frais. Passer au
stade supérieur (hors club, ça coûte cher et demande une
structure importante : achat du cheval, du harnais, d'une
voiture, de véhicules et remorques pour transporter le tout,
carburant (les distances sont souvent importantes), hébergement
(pour deux à trois jours de concours), garde-robe diversifiée
(dressage et marathon), main-d'oeuvre suffisante, etc. Il faut
prévoir un vrai budget et se dire que financièrement on est
souvent perdant, même en gagnant.
DNSE, tél. : (1) 53 67 43 00 ; fax (1) 53 67 43 45. Ou ligues régionales.
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Discipline de souplesse et d'élan inspirée de la
gymnastique, elle consiste à effectuer, seul ou à plusieurs,
sur un cheval arrêté ou évoluant au galop sur un cercle, un
certain nombre de mouvements. La voltige se pratique à cheval ou
à poney, et constitue un excellent outil de formation pour les
très jeunes cavaliers, leur permettant d'acquérir les bases
d'une bonne attitude dans la décontraction grâce à une gamme
étendue d'exercices récréatifs. Basée sur l'harmonie avec le
rythme du cheval, elle fait avant tout appel au sens de
l'équilibre, au liant du cavalier et à la coordination de ses
gestes. La finesse et la maîtrise du longeur, responsable de la
régularité de l'allure du cheval, sont essentielles. Les
compétitions, qui se déroulent en musique, donnent lieu à des
rencontres amicales, des épreuves d'animation, ou à des
démonstrations. Les voltigeurs exécutent des figures libres et
imposées, lors de prestations de 3 à 5 minutes. Le montant des
engagements varie de 200 à 600 F par équipe. la dotation
globale des épreuves, selon le niveau, peut représenter de 900
à 12000F.
Si tous les clubs proposent occasionnellement des séances de
voltige à leurs adhérents, peu d'entre eux en font une spécialité
donnant lieu à un enseignement unique, avec la compétition pour
objectif principal. Accessible à tous à moindre coût : cheval
et longeur sont fournis par le club, reste à s'offrir un juste
au corps et une paire de ballerines valable pour les deux sexes).
DNSE, tél. : (1) 53 67 43 00 ; fax (1) 53 67 43 45. Ou ligues régionales.
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Eliane FEUILLERAC
Cette discipline, s'adressant exclusivement aux cavalières,
consiste à monter sur une selle à fourches, c'est-à-dire avec
les deux jambes du côté gauche. La tenue traditionnelle se
compose d'une longue jupe et d'un chapeau, l'ensemble contribuant
à donner une silhouette fine et élégante. L'action de la jambe
droite est remplacée par une longue cravache de dressage. La
monte en amazone se pratique en compétition, mais ne fait pas
l'objet d'une réglementation à part.
Peu facile déjà de trouver un club qui enseigne la monte en
fourche, ensuite de dénicher une selle en bon état. Il faut aussi
du temps pour dresser le cheval à certaines aides différentes
de la monte à califourchon. Peu de débouchés en compétitions,
Si ce n'est se faire plaisir.
DNSE, tél. : (1) 53 67 43 90 ; fax : (1) 53 67 43 45.
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Eliane FEUILLERAC
Il s'agit de franchir un certain nombre d'obstacles mobiles
constitués en général de barres de couleur aux profils divers.
Ces difficultés sont soit isolées, soit placées en
combinaisons (double ou triple) ou encore en lignes de 3 ou 4
éléments. Chaque obstacle porte un numéro et l'ensemble du
parcours doit s'effectuer dans un ordre précis déterminé par
le chef de piste. C'est le barème qui fixe le type de
pénalités encourues selon les fautes commises (renversement
d'obstacles, refus, chutes ou dépassement du temps autorisé
pour effectuer l'enchaînement). Certaines épreuves se courent
au chronomètre.
La majorité des concours ont lieu entre le printemps et
l'automne. Les cotes maximales des obstacles en hauteur et en
largeur varient selon le niveau d'épreuve.
La petite compétition est à portée de tous en club ; les prix
grimpent en même temps que la hauteur des barres et le niveau
des concours (cheval personnel et performant, stages, transport,
hébergement, engagements, etc). Tenue imposée en officiels :
culotte blanche (ou coquille d'oeuf pour les femmes), veste,
chemise à col blanc, cravate, bottes noires, bombe trois points.
Comme en dressage, la pension et l'enseignement donné chez et
par un cavalier professionnel sont plus onéreux (souvent en
fonction de sa notoriété).
DNSE, tél. (1) 53 67 43 00. Fax : (1) 53 67 43 45. Ou ligues régionales.
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Eliane FEUILLERAC
Cette discipline, typiquement ibérique, s'inspire du travail des gardiens de taureaux (les vaqueros). Le dressage du cheval est basé sur la finesse, l'équilibre et une réactivité permanents, la soumission totale du cavalier, la vitesse d'exécution.
Quartier des Cordelliers, 13810 Eygalières. Tél. : (16) 90 71 27 82
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Eliane FEUILLERAC
Cette équitation est basée sur le travail des gardians et de leurs chevaux de surveillance des troupeaux. Depuis 1995, le brevet fédéral d'accompagnateur de tourisme équestre (délivré par la DNTE) comporte une option " monte camarguaise ", avec des épreuves de base et trois test spécifiques : une reprise de dressage les deux rênes dans une seule main, un parcours de maniabilité (sont jugés position du cavalier, emploi des aides, allures et réceptivité du cheval) et un " parcours de terrain en pays " comprenant un test de montoir, le franchissement d'un fosè, l'ouverture d'une barrière, faire des noeuds d'attache. La partie théorique de l'examen est axée sur la connaissance de la région (faune, flore, traditions).
Association camarguaise de tourisme équestre, centre de
Ginès, Pont de Gau,
13460 Les Saintes-Marie de la Mer.
Tèl. : 04 90 97 86 32
Fax : 04 90 97 70 82
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Eliane FEUILLERAC
Art équestre japonais du VIIIème siècle après J.C., le yabusamé était jadis un spectacle officiel de la cour impérial, réservé à des initiés. Il consiste à tirer à l'arc sur trois cibles, monté sur un cheval lancé en plein galop, sur une piste de 400 M de long. Cela exige une parfaite maîtrise du cheval et de l'arc, assortie d'un très grand pouvoir de concentration.
Université des civilisation du cheval : Maison Mauric,
84870 Loriol du Comtat.
Tèl. : 04 90 65 70 85
CHEVAL Pratique de Septembre 1996
Eliane FEUILLERAC
Il s'agit là des courses de galop. Les longueurs de parcours
sont variables. Elles se courent à plat et sans obstacles. A
l'âge de deux ans un cheval a presque atteint sa maturité et
l'on sait déjà qu'il sera ou non un champion. On commence à le
faire courir sur des distances relativement courtes et pas trop
fréquemment. Une des plus belles épreuves venant couronner
l'âge de ces chevaux est la Dubaï Poule des poulains et la
Dubaï Poule des pouliches. Trois ans - 1600 mètres -
au printemps à Long-champ.
Le cheval vient d'atteindre ses trois ans. Il va alors se lancer
dans les meilleures épreuves selon ses qualités. S'il est un
sprinter il se cantonnera dans les distances courtes, de 1 000 à
1400 mètres. S'il a quelques qualités de tenue, il préférera
les distances un peu plus longues, de 1 400 à 1800 mètres. Il
sera un miler. Enfin, Si c'est un cheval accompli alliant vitesse
à résistance, il s'attaquera aux plus grandes épreuves de sa
catégorie, sur 2 400 mètres, la plus belle distance.
Deux épreuves, concernant les chevaux de trois ans, se courent
au mois de juin à Chantilly. L'une est le Prix du Jockey-Club,
pour les poulains : trois ans -2 400 mètres, et l'autre, pour
les pouliches, le Prix de Diane : trois ans - 2 100 mètres. Le
cheval qui gagne ces épreuves est considéré, à juste titre,
comme le meilleur cheval de sa génération.
La carrière d'un galopeur, à ce niveau d'excellence, est
courte. Elle dure normalement deux saisons, rarement trois. Les
qualités d'un cheval sont à leur apogée à l'âge de quatre
ans. Entre-temps, c'est-à-dire environ pendant un an et demi, il
aura le temps et l'occasion de participer à une vingtaine de
compétitions. La plus belle de ces compétitions est sans doute
le Prix de l'Arc de Triomphe, trois ans et plus, 2400 mètres,
largement dotée.
Il arrive qu'un cheval, dépassant ses congénères dans
l'excellence autant que dans la longévité, puisse courir deux fois
l'Arc de Triomphe dans l'intervalle de ses deux ans et quelque de
carrière.
Ces chevaux sont rares et, de ce fait, sont entrés dans
l'histoire. Aucun, ces vingt dernières années, n'a gagné deux fois.
Mais, au-delà de l'âge de cinq ans, Si la carrière d'un
pur-sang de haute compétition est terminée, on ne peut pas dire
que sa vie soit pour autant foutue (que l'on veuille pardonner
cette expression amusante et un peu déplacée). En effet, il
reste devant lui une douzaine d'années d'un bonheur, tranquille
où, adulé comme un trésor, comme un banquier, il va donner
l'autre meilleur de lui-même, en tant qu'étalon. Commence alors
une carrière de reproducteur à l'occasion de laquelle vont
être mises à sa " disposition " les demoiselles les
plus douées des plus illustres lignées de sa génération.
Un étalon est susceptible de pratiquer une quarantaine de
saillies par an. Le prix d'une saillie varie au prorata de la notoriété
du " monsieur". Il serait vain de faire mention des
saillies les plus chères que l'histoire nous a rapportées au cours
des dernières années d'inflation que furent celles des années
quatre-vingt, mais on peut tout de même faire savoir que ces
"messieurs " peuvent se vendre entre 300 000 et 400000
F le... moment de bonheur, pour les plus chers. Quarante saillies
par an pendant dix ans expliquent le prix que ces chevaux peuvent
parfois atteindre au sommet de leur carrière, et le fait qu'ils
soient très souvent la propriété d'une pluralité.
Guide pratique du Turfiste
EDITIONS DE VECCHI
U. FALIGOT
C'est l'une des deux allures spontanées du cheval, l'autre
étant le galop. Un cheval à qui l'on ne demande pas d'aller très
vite trotte. Dès qu'on le pousse, il se met au galop. Là est
son naturel.
Il y a donc, pour un cheval, une grande contrariété à dominer,
en acceptant d'aller vite tout en s'imposant de ne pas galoper.
Cela s'appelle l'art du dressage. Il y faut l'art du dresseur
autant que la bonne volonté du cheval. Et la crainte est
toujours comme une épée de Damoclès pour le driver qui,
demandant à son cheval plus qu'il ne peut donner, risque de le
faire passer au galop, partant, d'être distancé.
Il y a deux types de courses de trot, selon qu'il est monté ou
attelé. Dans le premier cas le jockey monte le cheval. Dans le
deuxième cas le driver conduit le cheval depuis le sulky, petite
voiture dans laquelle il est assis et qui suit le cheval (de to
drive,en anglais : conduire). Et c'est amusant de voir ce
driver au fouet mollement agité dans l'air, au corps toujours
penché sur le côté pour essayer de voir, au-delà du cheval,
ce que son dos plus haut lui cache.
Dans les courses montées, le poids du jockey est déterminant,
que le cheval doit porter. Il peut y avoir une douzaine de kilos
de différence entre la charge imposée la plus lourde et la plus
légère. Pourquoi ? Pour essayer d'égaliser les chances en
défavorisant les meilleurs, ce qui consiste à favoriser les
moins bons. Cela s'appelle un handicap. Sinon, les mêmes
gagneraient toujours sans surprise.
En opposition à ce problème du poids monté, est celui du poids
attelé. On pourrait croire que, pour un cheval de cinq cents
kilos, tirer un driver de quinze kilos de plus ou de moins est
affaire insignifiante. On aurait raison, car telle est la
réalité. Ceci explique que Si les jockeys de monte sont
toujours petits et minces, les drivers font quelquefois dans
l'embonpoint.
Toujours dans la même optique que précédemment, la volonté
d'égaliser les chances a déterminé dans ce cas le handicapeur,
à allonger, pour les meilleurs, la distance à parcourir. Le
résultat est que l'on voit quelquefois certains chevaux partir
d'un point reculé de 50 mètres. Souvent de 25.
Pour le trot monté, le système des handicaps au poids reste en
usage.
Il est à noter que la discipline du trot monté, Si elle jouit
d'une affection certaine en France et aussi en Belgique, n est
pour ainsi dire pas pratiquée ailleurs, et pas du tout en
Angleterre.
Le grand hippodrome où se dispute en France les plus
prestigieuses courses de trot est Vincennes. C'est là qu'a lieu le
dernier dimanche de janvier le Prix d'Amérique: attelé - 2 650
mètres pour chevaux de quatre à dix ans. Outre qu'il est
magnifiquement doté, ce prix est considéré comme le
championnat du monde des trotteurs. Triés sur le volet, les
concurrents qui le disputent viennent du monde entier. Mais on ne
peut évoquer Vincennes sans parler de la magnificence de ses
nocturnes et de la qualité de sa piste noire, cendrée, l'une
des plus rapides du monde, mais l'une des plus difficiles aussi.
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U. FALIGOT
Il y a deux types de courses d'obstacles. L'une est la course
de haies où les obstacles sont dans leur ensemble d'un même
type théoriquement sans difficulté pour le passage des chevaux.
Ces haies sont en nombre variables, en fonction des distances.
Les courses d'obstacles sont plus longues que les courses de plat
puisque la plus courte ne fait pas moins de 2 600 mètres. En
effet, on considère que la vitesse qui était l'essence même
des courses de plat n'est plus ici de mise. Il s'agit là de
démontrer résistance et parfaite synchronisation entre deux
qualités qui ne vont pas toujours de pair, savoir courir et
savoir sauter, en résumé, savoir faire les deux ensemble. C'est
donc un problème d'harmonie.
Dès lors que l'on fait entrer deux qualités simultanément dans
le fait du coureur d'obstacles, il est logique de penser que sa
carrière sera plus longue, et c'est le cas. Dans ce type de
course, les aptitudes nécessaires reposant sur une plus grande
solidité, le départ dans la carrière est plus tardif et
celle-ci dure plus longtemps. Les meilleurs chevaux ont souvent
de six à neuf ans.
Les grandes représentations nationales se déroulent à Auteuil
avec, entre autres:
la Grande Course de Haies d'Auteuil et la Grande Course de Haies
de Printemps.
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Si le plat demandait essentiellement des qualités de
rapidité, Si les haies imposaient en plus des qualités de puissance
et d'homogénéité sur des parcours plus longs, que dire alors
du steeple-chase qui exige, en outre, une résistance à toute
épreuve, sur des parcours de 6 000 mètres quelquefois
Les 6 000 mètres d'un steeple-chase sont parsemés d'obstacles
en tout genre où la difficulté de l'un ne cède en rien à
celle de l'autre. Imaginez la beauté et la puissance d'un cheval
qui doit faire, dans la foulée, un bond de 8 mètres pour
franchir la rivière des tribunes à Auteuil. Ces courses ne
peuvent rassembler que des chevaux d'expérience aux qualités
accomplies. Ces qualités ne s'obtiennent pas aussi facilement
que celle, merveilleuse, d'être rapide. Il faut souvent les
faire naître, les développer, en un mot y croire. Cela explique
que le départ dans la carrière se fasse plus tard et dure plus
longtemps.
Qui qu'il soit, Si un turfiste est toujours attiré par la
beauté du spectacle des chevaux qui courent il est aussi attiré par
le gain du pari. En matière de paris les steeple-chases sont
plus aléatoires que les deux autres disciplines, car un cheval
peut toujours tomber. Ces courses, qui rassemblent des chevaux
plus âgés, par le fait même, rassemblent des concurrents plus
nombreux, souvent de dix-huit à vingt-deux. Lorsque, jusqu'au
premier tiers du parcours, les chevaux sont encore groupés, la
chute de l'un peut entraîner une réaction en chaîne à
laquelle n'échappent pas ni les favoris ni les outsiders. Dans
ces conditions, faire son papier relève plus que dans les autres
courses d'une part de chance, de risque, délicate à évaluer.
Ces courses, qui sont les plus longues, aux yeux de certains sont
aussi les plus belles car, après que deux séries de chutes ont
entravé le déroulement envisagé de l'épreuve, chronique d'un
parcours imprévu, il est sinon satisfaisant du moins toujours
glorieux de voir finir avec douze longueurs d'avance un outsider
à 27 contre 1. De ces chutes souvent, chevaux et cavaliers se
relèvent sans dommage, et il y a quelque chose d'oppressant à
voir le cheval faire sur lui-même une roulade entière et se
retrouver sur ses quatre pattes. Pour qui craint-on le plus ?
Mais le cas n'est pas rare où la casse est patente, épaules
luxées, fractures diverses.
J'ai vu des foules au souffle retenu, observer, silencieuses, un
vétérinaire et ses aides examinant un cheval incapable de se
relever et dont la tête désespérément s'agitait. Que
deviennent les chevaux à la jambe cassée, et les jockeys qui ne
peuvent plus monter ? Au moins n'achève-t-on pas les jockeys...
Guide pratique du Turfiste
Éditions DE VECCHI
U. FALIGOT